Etape 17 - Swartberg Pass - La route des quatre cols
Mardi 18 octobre 2016. Changement de programme ce matin. Avec tout le temps perdu la veille à attendre les baleines au large d'Hermanus, on fait l'impasse sur les Cango Caves. Tant pis pour les stalagmites et les stalagtites. A l'ombre, je choisis la belle lumière de la route panoramique du Swartberg Pass***, autrement connue comme la route des Quatre cols (Four passes).

Pour l'atteindre, il faut d'abord remonter une trentaine de kilomètres plus au nord en quittant Oudtshoorn. Percée à coup de dynamite dans la montagne, la route goudronnée est un vrai régal. Les flancs de la montagne nous rappellent que nous atteignons bientôt l'autre visage de l'Afrique du Sud : ses pentes escarpées.


Passées quelques belles fermes à autruches (et à dromadaires ! Mais que font-ils ici !), on débouche brusquement sur le début de la piste. Swartberg Pass***. Le panneau de l'Unesco annonce la couleur... Nous allons en avoir plein les yeux !

A l'horizon, les flancs des montagnes du Karoo commencent à montrer le bout de leur nez...

La piste du Swartberg Pass n'est rien d'autre qu'un étroit défilé long de 24 kilomètres, véritable travail de forçat, dont le versant nord redescend directement sur Prince Albert, de l'autre côté du col. Nous n'en ferons que la moitié. Et déjà un exploit avec une simple voiture de location ! Attention, ça grimpe carrément et le ravin menace à chaque virage mal négocié. Bonne idée... Je cale en plein milieu. "Euhhhh Léa... On respire un grand coup et on reprend la route !"

Plus on grimpe, plus les paysages sont sublimes, baignés par une douce lumière encore empruntée par les reflets de l'aube.

De fait, ce sont les bagnards qui ont tracé cette route du bout du monde. Ils en vinrent à bout en 1888, après 7 ans d'efforts.


Conduire sur cette piste étroite qui affiche par endroits des pourcentages vertigineux nécessite une attention de tous les instants. Du coup, beaucoup de stress et d'adrénaline. Mais le jeu en vaut la chandelle. Au sommet du col, le paysage est époustouflant. Le col sépare le petit du grand Karoo. Géant !

Le long de la piste, on s'arrête sans cesse pour profiter des paysages. Les monts granitiques, pelés par le vent et l'érosion slont d'une incroyable beauté sauvage.

Par endroits, des pans de montagne se dressent brusquement à la verticale... Plus loin, les versants de la montagne deviennent paisibles et verdoyants. Etonnant.


Une chose est sûre, cette piste restera longtemps gravée dans ma mémoire, nous rappelant au passage quelques souvenirs de Sicile et des pistes navajos qui surplombent Monument Valley, aux Etats-Unis.




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